Le rapport de la BAD sur le Zlecaf

Que peut-on en retenir ?

Roula BORHANI

Le rapport de la BAD sur le Zlecaf

Que peut-on en retenir ?

 

Le rapport de la BAD sur le Zlecaf

Le Zlecaf est devenu opérationnel en juillet dernier après avoir atteint le seuil de ratification pour atteindre 54 pays.

Selon le rapport annuelle sur l'efficacité du développement pour 2019 de la Banque Africaine de Développement (BAD) : 

  • Le commerce intra-africain est resté faible à 14,4% en 2018, les pays continentaux échangeant davantage avec l'Asie;

  • avec une activité de 14,6% pour 2015 contre 17% en 2018, les pays membres prévoit un commerce de 25% en 2025;

  • le commerce intra-africain devrait s'accroître de 52% d'ici 2022;

  • les investissements transfrontaliers ont atteint 12 milliards de dollars en 2018, contre 2 milliards de dollars en 2010.

La BAD a déclaré que les obstacles non tarifaires et le manque de volonté politique pour faire face aux défis entravent les progrès. Elle mentionne également le mauvais état des infrastructures routières et des lignes de transport d'énergie construites ou réhabilitées pour renforcer les échanges transfrontaliers.


Le rapport mentionne que :

«Le commerce intra-africain pourrait augmenter de 15% si les droits de douane bilatéraux appliqués aujourd'hui en Afrique étaient éliminés et si les règles d'origine restaient simples et transparentes».

« En engageant les pays à supprimer les droits de douane sur 90% des biens, en libéralisant les tarifs sur les services et en s'attaquant à d'autres obstacles non tarifaires, l'accord de libre échange devrait accroître considérablement la valeur du commerce et des investissements intra-africains».


Selon la banque, les obstacles, tels que le coût des échanges transfrontaliers, restent élevés, dépassant 2384 dollars des États-Unis, après avoir légèrement diminué en 2017.

Les pays membres prennent les initiatives pour compléter l’Accord, notamment en renforçant :

  • le protocole sur la libre circulation des personnes;

  • le droit de résidence et le droit d’établissement et le marché unique du transport aérien en Afrique.


Toutefois, le commerce a diminué avec le temps, en particulier dans les pays à faible revenu, passant de 22,6% en 2015 à 20,4% en 2018.

En comparaison, le commerce inter-régional en Asie représente 59% du commerce total.

Le rapport fait toutefois état d'une augmentation significative des investissements "Afrique à Afrique" et signale que certaines villes tels que Nairobi, Johannesburg, Casablanca, le Caire et Lagos, constituaient les principales sources et destinataires des investissements intra-africains.


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