De nouvelles régles pour la CEMAC  :

Un peu plus de souplesse de la part de la BEAC

Roula BORHANI
Odoo image et bloc de texte

Les responsables de la CEMAC (institutions financières de la Communauté monétaire et économique de l'Afrique centrale) ont pris part à un atelier d'une journée le 23 juillet 2019, concernant la nouvelle législation qui est entrée en vigueur dans les 6 pays membres de la CEMAC (Cameroun, République Centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad) à dater du 1er mars 2019.

La Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), les banques locales et les opérateurs économiques sont parvenus à un consensus sur la nouvelle réglementation des changes établie par la Banque Centrale lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une réunion organisée à Douala le 4 juillet 2019 pour informer les opérateurs économiques et les banques locales de la nouvelle réglementation. 

Ce qui a poussé aux changements ?

La BEAC a été motivée par le besoin de garantir la stabilité externe de la monnaie locale à travers l'amélioration des échanges financiers extérieures, en limitant les flux financiers illégaux et optimiser l'entrée de devises traçables. 

Le gouverneur de la BEAC, M. Abbas Mahamat Tolli a déclaré aux responsables des institutions financières ayant participé à la campagne de sensibilisation à N'Djamena (capitale du Tchad) que la mesure particperait à la stabilité extérieure de la monnaie, en s'adaptant aux nouvelles évolutions, notamment aux nouvelles méthodes de paiement électronique, et lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

La nouvelle législation devrait être prometteuse car pour l'instant il est à noter une augmentation des réserves de change de 605,2 milliards à plus de 1,376,1 milliards aprés environ cinq mois de mise en place.

M. Tolli a appelé les intéressés à agir pour une mise en place optimale de la réglementation dans l'intérêt de la population et des économies.


Quelles sont les grandes lignes ?

- les montants effectués dans la sous-région (par voyage/ par personne) en espèces, par virement bancaire ou par carte prépayée, ne doivent pas dépasser 5 millions de FCFA;

- si le seuil mentionné est dépassé, l’exportateur doit présenter des justifications convaincantes, faute de quoi les services concernés (l’administration des douanes) confisquerait le surplus et le remettrait à la banque centrale;

- les hommes d’affaires qui pourraient procéder à des opérations hors des sous-régions de la CEMAC sont tenus d’informer la banque centrale et les autres autorités compétentes de la nature de leurs transactions; 

- les expatriés, résidant dans la zone CEMAC pourront transférer une partie de leurs revenus dans leur pays sous présentation des justificatifs nécessaires.


Ce que nous pouvons retenir

La Banque Centrale, la COBAC et les ministères en charge des finances travailleront ensemble pour faire respecter la législation et décréter des sanctions si nécessaire pour le biens des pays membres.


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